Mardi 7 octobre 2025
Théâtre des Champs-Élysées
Josephine Baker et le Consortium créatif
Afin d’accompagner la présentation à Paris du « Consortium créatif » qui rassemble cinq orchestres nationaux – Avignon-Provence, Bretagne, Cannes, Mulhouse et Picardie – autour de la création, la formation picarde investissait le Théâtre des Champs-Élysées avec la première de Chalk Line, partition pour voix et orchestre signée par Caroline Marçot (née en 1974) avec le concours de la chanteuse Adèle Charvet. Simple et pratique, l’idée de fédérer cinq orchestres autour d’une commande annuelle permet ainsi d’augmenter avantageusement le nombre de reprises : si, entre 2022 et 2023, le Concerto pour violoncelle de Michael Levinas avait pu être joué quatre fois, l’année suivante, avec L’Île des Jamais Trop Tard (The Island of Never Too Late), conte pour récitant (Céline Millat-Baumgartner), piano (Vanessa Wagner) et orchestre co-signé par Sarah Lianne Lewis et Stéphane Michaka atteignait lui pas moins de onze exécutions réparties dans l’hexagone, chiffre plus qu’appréciable.
Le « TCE » fête cette année le centenaire de l’arrivée à Paris et sur sa scène de Joséphine Baker (une exposition dans le hall témoigne de cette événement, avec photos et affiches originales, dont celles de la Revue nègre) et la jeune compositrice s’est inspirée du discours de Baker prononcé à Washington lors de la « marche pour l’emploi et la liberté » initiée par Martin Luther King, en août 1963. Annoncée pour une trentaine de minutes, la partition ne durait en fait que la moitié, utilisant assez finement un parlé-chanté qui privilégie les notes graves de la mezzo-soprano, auquel s’ajoute le rythme lancinant et quasi ininterrompu de bruits de chaînes et d’une percussion (grosse caisse et caisse claire) suggérant la marche inexorable des esclaves. Le style jazz et blues transposé aux cordes manque un peu d’expression, et la partition ne parvient pas totalement à convaincre, contrairement au célèbre et toujours inégalé Bœuf sur le toit de Milhaud entendu à la suite. Créé sur la scène de la Comédie des Champs-Élysées en 1920, ce ballet-pantomime guidé par des mélodies populaires d’Amérique latine retrouvait toute la nonchalance de ses rythmes bigarrés sous la direction David Reiland. Gageons que la partition de Caroline Marçot évoluera à l’occasion de la douzaine de reprises déjà engagées.
Le « TCE » fête cette année le centenaire de l’arrivée à Paris et sur sa scène de Joséphine Baker (une exposition dans le hall témoigne de cette événement, avec photos et affiches originales, dont celles de la Revue nègre) et la jeune compositrice s’est inspirée du discours de Baker prononcé à Washington lors de la « marche pour l’emploi et la liberté » initiée par Martin Luther King, en août 1963. Annoncée pour une trentaine de minutes, la partition ne durait en fait que la moitié, utilisant assez finement un parlé-chanté qui privilégie les notes graves de la mezzo-soprano, auquel s’ajoute le rythme lancinant et quasi ininterrompu de bruits de chaînes et d’une percussion (grosse caisse et caisse claire) suggérant la marche inexorable des esclaves. Le style jazz et blues transposé aux cordes manque un peu d’expression, et la partition ne parvient pas totalement à convaincre, contrairement au célèbre et toujours inégalé Bœuf sur le toit de Milhaud entendu à la suite. Créé sur la scène de la Comédie des Champs-Élysées en 1920, ce ballet-pantomime guidé par des mélodies populaires d’Amérique latine retrouvait toute la nonchalance de ses rythmes bigarrés sous la direction David Reiland. Gageons que la partition de Caroline Marçot évoluera à l’occasion de la douzaine de reprises déjà engagées.
Franck Mallet
• Reprises de la création le 25/10 à Cannes (A. Charvet/dir. Holly Hyun Choe), 7/02 à Amiens, 8/02 à Albert et 13/02 à Hirson (A. Charvet/dir. D. Reiland), 20 et 21/05 à Rennes et 22/05 et Lamballe (A. Charvet/dir. Nicolas Ellis), 28/05 à Pontivy et 29/05 à Brest (Camille Bauer/dir. Nicolas Ellis), décembre 2026 à Avignon et saison 2026/2027 à Mulhouse.
• Photo : Caroline Marçot © F. Mariotti
mis en ligne le mardi 7 octobre 2025
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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