Jeudi 28 mars 2024
On a retrouvé Le Paradis perdu
La reconstitution d’un oratorio de Théodore Dubois
Le Paradis perdu

Il en a de la chance, Théodore Dubois (1837-1924), prédécesseur de Fauré au grand orgue de La Madeleine et auteur d’un traité d’harmonie encore consulté : en quelques mois, un album de musique instrumentale dirigé par Jean-François Heisser et son oratorio Le Paradis perdu le rappellent à la mémoire d’une postérité oublieuse. Composé à l’occasion d’un concours de musique religieuse destiné à rechristianiser la France après les errements laïcs de la Commune, ce Paradis perdu inspiré du poème de John Milton porte bien son titre : à la suite de sa création, en 1875, la partition a été gravée par la maison Girod, mais les parties d’orchestre sont restées propriété de Dubois. Résultat : on n’en possède plus qu’une réduction voix-piano, ce qui a obligé le chef Geoffroy Jourdain et le Centre de musique romantique française (Plazzetto Bru Zane, Venise) producteur du projet, à commander au compositeur et harmoniumiste Olivier Schmitt une version de chambre avec double quintette et piano. L’œuvre, en quatre parties (une heure trente-sept minutes) n’en respire pas moins large dans cette interprétation où l’ensemble vocal Les Cris de Paris, dix membres de l’Orchestre Les Siècles et sept solistes vocaux font valoir les influences multiples, de Gounod à Schumann, de ce grand œuvre d’un petit maître.
François Lafon

Le Paradis perdu
Chantal Santon (Eve), Mathias Vidal (Adam), Alain Buet (Satan), Jennifer Borghi (l\\\'Archange), Cyrille Dubois (Uriel - le Fils)
Les Solistes des Siècles - Les Cris de Paris
Direction musicale : Geoffroy Jourdain
2 CD Aparté AP030
1 h 37 min

mis en ligne le lundi 26 mars 2012

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