Vendredi 19 avril 2024
Le Messie des origines
Haendel allégé et dynamique par le Gächinger Kantorei
Messiah

Un peu d’Ancien Testament, Isaïe en tête, un peu de Nouveau (Luc et Matthieu surtout), un peu d’Epitres de Saint Paul, un Amen qui s’éternise (c’est de circonstance) : voilà le Messie, récit chrétien autour de la Résurrection et de la Rédemption, le plus célèbre des oratorios de Haendel, dont l’Hallelujah est un tube planétaire. Lors de sa création à Dublin en 1742, il remporte un vif succès, mais il est moins bien accueilli à Londres, même si, pour chaque exécution, Haendel apporte des modifications afin de s’adapter aux interprètes. Il faut attendre 1750 pour que le Messie triomphe à nouveau dans une version généralement adoptée depuis. Cet enregistrement du Gächinger Kantorei, chœur fondé en 1954 à Gächinger par Helmut Rilling et dirigé aujourd’hui à Stuttgart par Hans-Christoph Rademann, propose la version de Dublin, dans une interprétation jeune et dynamique comme pour rappeler que le compositeur n’avait pas mis deux mois à écrire ce « premier jet ». Peu de chanteurs par pupitre, un orchestre allégé, les tempos lents un peu ralentis et les tempos rapides un peu accélérés, ce Messie est à la fois contemplatif et vif, toujours aérien avec un bel équilibre entre chœurs et cuivres. Le fameux Hallelujah, par exemple, commence de manière presque intimiste avant de s’achever dans une explosion de joie. Solistes et chœurs à la hauteur, Haendel comme on l’a rarement entendu.
Gérard Pangon

Messie (version de Dublin 1742)
Dorothée Mields (soprano), Benno Schachtner (alto), Benedikt Kristjánsson (ténor), Tobias Berndt (basse)
Gaechinger Kantorei
Direction musicale : Hans-Christoph Rademann
2 CD Accentus Music ACC30499
2 h 17 min

mis en ligne le lundi 14 décembre 2020

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