Samedi 27 avril 2024
Certains l'aiment Cho
Le Rachmaninov félin, aussi brillant que facétieux de Jae-Hyuck Cho
Rachmaninov

Le romantisme tardif de Rachmaninov s’inscrit dans l’une de ses partitions les plus célèbres, le 2ème Concerto pour piano qu’il créa au clavier à Moscou en 1901 – et qu’il enregistra quelque trente ans plus tard (RCA). Plus connu comme pianiste (Sonates de Beethoven et 1er Concerto du même avec Adrien Perruchon (Sony) – Jae-Hyuck Cho s’est également distingué à l’orgue dans un CD Bach, Liszt et Widor (Evidence). Alors que l’œuvre est trop souvent malmenée par un jeu brutal, son piano à la fois nuancé et souple en restitue au contraire la magnificence (I) et la voluptueuse griserie (Adagio sostenuto !) – d’autant plus que, captés à Moscou, l’Orchestre national russe et le chef autrichien Hans Graf apparaissent en totale osmose avec le soliste jusqu’au final, si délirant. Huit ans plus tard, le lyrisme empourpré du monumental 3ème Concerto (1909) – « 29 000 notes rien que dans la partie de piano solo ! » (Jae-Hyuck Cho) – s’embrase avec un tel orchestre, animé d’un piano qui ruisselle et joue des contrastes avec sensualité et moult détails. Un Rachmaninov félin, aussi brillant que facétieux.
Franck Mallet

Rachmaninov : Concertos pour piano n° 2, op. 18 (1901) et n° 3, op. 30 (1909)
Jae-Hyuck Cho (piano)
Orchestre national russe
Direction musicale : Hans Graf
1 CD Évidence EVCD 071 (dist. PIAS)
1 h 16 min

mis en ligne le jeudi 30 septembre 2021

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