Vendredi 19 avril 2024
Brahms et les jeunes 3
Adam Laloum et les insondables rêveries
Sonate pour piano n° 3 - Fantaisies op. 116
Pour appréhender, après les versions Jonathan Fournel (voir ici) et Alexandre Kantorow (voir là), la 3ème Sonate pour piano de Brahms par Adam Laloum, on peut commencer par la fin, c’est à dire le complément qui, chez les trois pianistes, peut servir de boussole. De 1854 (3ème Sonate), Laloum saute à 1892, aux sept Fantaisies op. 116, premier des trois groupes de pièces où la modernité le dispute au souvenir de Beethoven, et qu’il avait lui-même baptisées « berceuses de ma douleur ». Il en exprime comme peu le font la douleur sourde, sans jamais sur-interpréter. De la 3ème Sonate, il trouve la dimension orchestrale sans forcer. Mais si Fournel est romantique et Kantorow épique, comment le qualifier ? Son imaginaire sombre, son goût pour les insondables rêveries a fait de lui un champion du grand piano allemand. Ici, il se surpasse. Son "Andante" (composé avant le reste) est anthologique, son "Finale" est plus que jamais une remontée vers la clarté. Comme ses deux confrères, il apporte une pièce déterminante à l’édifice.
François Lafon
Sonate pour piano n° 3 en fa mineur - Fantaisies op. 116
Adam Laloum (piano)
1 CD Harmonia Mundi HMM 902666
1 h 00 min
mis en ligne le vendredi 5 novembre 2021
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deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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