Vendredi 29 mars 2024
Une Première de premier choix
Abbado retrouve la fraîcheur de Bruckner
Symphonie n° 1

Il faut bien tenir les comptes pour ne pas se perdre dans Bruckner : cette symphonie n’est pas sa première puisqu’il y bien eu une symphonie « 00 » avant et une « 0 » après. Mais si Anton a tenu à la baptiser, c’est qu’elle est la première vraiment satisfaisante… même s’il y reviendra sur elle deux fois. Claudio Abbado, brucknérien tardif mais tenace, dirige à Lucerne la version définitive de 1891, après avoir enregistré à deux reprises la version de 1877 avec le Philharmonique de Vienne. On peut se demander quel intérêt a le chef pour cette œuvre au point de la préférer à d’autres symphonies de la maturité de Bruckner. Changements soudains, tensions et détentes en alternance : on peut déjà reconnaître tous les éléments du style brucknérien, mais on est loin encore du monumental et apocalyptique de la Huitième ou la Neuvième. Abbado, sans essayer de la tirer vers l’avenir, en fait bien entendre la fraîcheur et la palpitation, et cette Première ne paraît donc une esquisse des « grandes » symphonies à venir mais une page aboutie par elle-même. Pas difficile d’ailleurs de se laisser convaincre quand elle est jouée aussi brillamment : l‘Orchestre du Festival de Lucerne est encore une fois superbe. 
Pablo Galonce

Symphonie n° 1, version de 1891
Lucerne Festival Orchestra
Direction musicale : Claudio Abbado
1 CD Accentus Music ACC30274
50 min

mis en ligne le mardi 8 octobre 2013

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