Jeudi 25 avril 2024
Un air de famille
Le Trio Metral fait vivre Mendelssohn
Mendelssohn – Piano Trios – Trio Metral
Avec leurs thèmes au charme immédiat, les Trios de Mendelssohn semblent écrits pour emmener l’auditeur vers des rêves tranquilles ; c’est sans doute pourquoi, au milieu du XIXème siècle, ils étaient parmi les œuvres de chambre les plus appréciées. Pour certains, toutefois, adeptes de la complexité, ils reflètent la superficialité et la facilité du compositeur, comme si on pouvait lui reprocher d'avoir eu une existence sans histoire, loin des clichés de l’artiste maudit voire caractériel. Plutôt que de les ranger dans l’une ou l’autre catégorie, mieux vaut se laisser porter par les interprètes, les écouter passer de la mélancolie à la sérénité comme souvent chez Mendelssohn où le romantisme pointe son nez au milieu d’un développement aux accents classiques. Faire ressentir toutes ces nuances, donner de l’allant aux passages enjoués, comme le finale du Trio n°1, et de la gravité aux mouvements plus sombres, comme le finale du Trio n°2, demande aux interprètes d’être en parfaite osmose. Quand on forme un trio familial, comme Joseph, Justine et Victor Metral, la question ne se pose même pas : leur entente et leur complicité dépassent le cadre musical, et ça s’entend. A chaque instant, le piano ne semble jouer que pour solliciter les autres, le violon pour appeler le violoncelle à chanter avec lui, et ce dernier pour provoquer un élan d’ensemble. La famille Metral fait de ces trios de Mendelssohn une musique on ne peut plus vivante.
Gérard Pangon
Trio avec piano n°1, op. 49 et n°2, op. 66
Trio Metral
1 CD Aparté AP198
57 min
mis en ligne le jeudi 28 mars 2019
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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