Jeudi 28 mars 2024
Si ce n’est lui, c’est donc son frère
De rares et séduisants concertos de Giuseppe Sammartini
Concerto grazioso

Attention : un Sammartini peut en cacher un autre. Celui-ci, Giuseppe, né en 1695, n’est pas « l’inventeur de la symphonie » comme on le dit souvent de son cadet de cinq ans, Giovanni Battista, que Gluck et Mozart admiraient. Alors que ce dernier, le plus célèbre des Saint Martin (leur père était français), fut surnommé « Le Milanais » puisqu’il fit carrière dans la cité lombarde, on appela son aîné « Le Londonien » car c’est en Angleterre qu’il rencontra le succès, comme compositeur, un peu, mais comme hautboïste, beaucoup : on venait de loin pour l’entendre faire de son instrument l’égal de la voix humaine, Haendel l’engagea dans l’orchestre de Covent Garden et composa pour lui quelques pièces virtuoses. Les Concertos grosso enregistrés ici en première mondiale sont une version orchestrée par lui-même de ses propres sonates en trio, et la forme, très classique, n’a rien à envier à Haendel. En habitué des œuvres baroques plutôt délaissées, le Capriccio Barockorchester les interprète vaillamment, avec maîtrise plus que fantaisie, ce qui convient parfaitement, tandis que les Concertos pour hautbois et pour flûte qui complètent ce programme font ressortir tout le talent des solistes de l’Ensemble.
Gérard Pangon

Giuseppe Sammartini : Six concertos grosso op.5 ; Concerto pour hautbois, cordes et basse continue en mi bémol majeur ; Concerto à cinq pour flûte, cordes et basse continue en fa majeur
Dominik Melichanek (hautbois), Andreas Böhlen (flûte)
Capriccio Barockorchester
Direction musicale : Dominik Kiefer
1 CD Tudor 7186
1 h 18 min

mis en ligne le dimanche 2 juillet 2017

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