Samedi 20 avril 2024
Sélection du Wagner’s digest
Toute une Tétralogie dans l’orchestre, par Philippe Jordan
Der Ring des Nibelungen, symphonic excerpts

« Festival Wagner », « grandes pages orchestrales » : en concert comme au disque, les orchestres se sont longtemps passés de chanteurs pour populariser l’œuvre du maître de Bayreuth. C’est ce principe que reprennent aujourd’hui Philippe Jordan et l’Orchestre de l’Opéra de Paris avec ces extraits symphoniques de La Tétralogie, en coupant pourtant la poire en deux : difficile de se passer d’une Brünnhilde pour la scène finale du Crépuscule des dieux. Enregistré parallèlement aux représentations du Ring intégral à l’Opéra Bastille, ces extraits devraient en propager la fièvre, au moins en conserver la continuité dramatique. Or ce n’est pas exactement ce qui se passe. La sonorité d’ensemble est belle, la battue à la fois large et analytique de Jordan fait son effet, mais il y a des passages à vide, des moments, comme l’ "Incantation du feu" de La Walkyrie, où au lieu de prendre pleinement le pouvoir, l’orchestre donne l’impression de répéter en attendant les chanteurs. L’album commence bien cependant, avec un prélude de L’Or du Rhin comme passé au scanner, et se termine mieux encore avec Nina Stemme, Brünnhilde athlétique et émouvante à la fois, ce qui n’est pas si fréquent.
François Lafon

L'Anneau du Nibelung, extraits symphoniques
Nina Stemme (Brünnhildde)
Orchestre de l'Opéra National de Paris
Direction musicale : Philippe Jordan
2 CD Erato 934 1422 7
1 h 23 min

mis en ligne le samedi 11 janvier 2014

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