Jeudi 18 avril 2024
Schœnberg nostalgique et tendre
Quand le Viennois ignorait encore la dynamite
L'Œuvre pour piano

Il a beau être le père toujours adoré de la modernité musicale, Arnold Schœnberg n’en est pas moins ancré dans la Vienne « fin de siècle ». Et c'est elle qui résonne dans ses œuvres pour piano, surtout quand on les joue comme ici sur des instruments que le compositeur a pu connaître. Sur un Streicher de 1870 à la sonorité très douce (pour les pages plus anciennes), ou sur un Steinway de 1901 aux accents plus percussifs mais avec encore quelque chose de voilé, les harmonies de Schœnberg sonnent encore plus fantomatiques, plus éthérées, plus étranges encore que sur un piano moderne. Le jeune pianiste Hardy Rittner n’a pas que le pedigree de ses instruments comme argument : il cherche (et trouve) chez le dynamiteur des formes traditionnelles le lyrique et le nostalgique qu'a été au fond Schœnberg. La plus belle découverte de ce disque : les charmantes trois petites pièces composées en 1894 par un jeune apprenti compositeur toujours sous l’influence de Brahms, qui prouvent que Schoenberg était capable de tendresse.
Pablo Galonce

Drei Klavierstücke op. 11 - Sechs kleine Klavierstücke op. 19 - Drei Klavierstücke - Fünf Klavierstücke op. 23 - Klavierstück op. 33a - Klavierstück op. 33b - Suite op. 25
Hardy Rittner (piano)
1 SACD MDG
1 h 2 min

mis en ligne le lundi 8 février 2010

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