Vendredi 19 avril 2024
Régime minceur
Isabelle Faust repeint à neuf un blockbuster du répertoire violonistique
Concerto pour violon - Symphonie n°5 - Ouverture "Les Hébrides"

En jouant l’illustre Concerto pour violon et orchestre de Mendelssohn (il y en a deux, mais le premier est un essai de jeunesse) comme ceux de Brahms ou de Bruch, on a tendance à l’étouffer. Isabelle Faust s’en garde bien, et tient compte du travail sur la partie soliste de trois grands interprètes contemporains du compositeur (Ferdinand David, Hubert Léonard, Joseph Joachim) : glissement audibles, cordes à vide, vibrato limité, rubato repensé. Le son qu’elle tire de son superbe Stradivarius « Sleeping Beauty » est mince, d’abord étonnant, puis convaincant à mesure que l’on (re)découvre des finesses que l’on n’entend pas d’habitude. Une démarche qui va bien avec celle du chef Pablo Heras-Casado, lequel poursuit son intégrale des Symphonies de Mendelssohn avec la 5ème « Réformation ». Mais autant les aspérités du Freiburger Barockorchester vont de soi avec pareille soliste, autant elles déconcertent dans cet essai (une commande dont Mendelssohn n’était pas satisfait) d’intégration à la symphonie moderne du rituel saxon (on y entend l’Amen de Dresde, que Bruckner, entre autres, utilisera et dont Wagner fera le leitmotiv du Graal dans Parsifal). L’Ouverture de concert « Les Hébrides » (ou « La grotte de Fingal »), poème symphonique fantastico-impressionniste avant la lettre, ressort en revanche revigorée du traitement. 
François Lafon

2ème Concerto pour violon et orchestre - Symphonie n°5 "Réformation" - Ouverture de concert "Les Hébrides"
Isabelle Faust (violon)
Freiburger Barockorchester
Direction musicale : Pablo Heras-Casado
1 CD Harmonia Mundi HMM 902325
1 h 02 min

mis en ligne le mardi 19 septembre 2017

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