Vendredi 29 mars 2024
Prokofiev – Britten : violoncello divo
Daniel Müller-Schott s’approprie deux œuvres dédiées à Rostropivitch
 
Le même, pas pareil
Rostropovitch joue Prokofiev : l'original
The Cello Symphonies

Pas facile de succéder à Rostropovitch dans deux œuvres qu’il a inspirées, créées et enregistrées, même quand on a étudié le violoncelle avec lui, ce qui est le cas de Daniel Müller-Schott. Celui-ci s’en tire bien pourtant, et l’on ne sait ce qu’on doit le plus admirer, de sa fidélité au maître ou de la manière dont il s’en démarque. Il est utilement secondé par le chef Jukka-Pekka Saraste, qui entretient l’aspect spectaculaire, voire théâtral commun aux deux œuvres, sans tomber dans la démonstration. De la Symphonie concertante de Prokofiev (1952), refonte d’un Concerto créé sans succès dix-sept ans plus tôt, il met en valeur les audaces dissimulées sous la forme musicalement correcte imposée par le régime soviétique, tout en assumant haut la main le côté « Regardez comme je sais tout faire avec mon violoncelle » soufflé par Rostropovitch au compositeur. De l’œuvre de Britten (1964), plus extérieure, il souligne les aspects opératiques, suggérant à juste titre qu’en le composant, l’auteur de Peter Grimes et de Billy Budd offrait un rôle en or au divo Rostro. A comparer de toute façon avec les témoignages dudit divo : quatre enregistrements du Prokofiev et un du Britten avec ce dernier au pupitre. 
François Lafon

Prokofiev : Symphonie-Concerto op. 125 - Britten : Symphonie pour violoncelle et orchestre op. 68
Daniel Müller-Schott (violoncelle)
Orchestre Symphonique de la WDR Cologne
Direction musicale : Jukka-Pekka Saraste
1 CD Orfeo C 847 121 A
1 h 12 min

mis en ligne le lundi 11 mars 2013

Bookmark and Share
Contact et mentions légales.
Si vous souhaitez être informé des nouveautés de Musikzen laissez votre adresse mail
De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.