Mercredi 24 avril 2024
Point d’ébullition
Andris Nelsons donne un coup de jeune au « Nouveau Monde »
 
Le même, pas pareil
Les grands espaces de Karel Ancerl
Symphonie n° 9 Du Nouveau Monde - Heldenlied

Selon le Süddeutsche Zeitung, la Symphonie « Du Nouveau Monde » dirigée par Andris Nelsons est « Un polar brûlant qui monte en température et dépasse le point d’ébullition dans le scherzo et le finale ». Diffusée sur Arte l’année dernière, publiée aujourd’hui en CD, cette Nouveau Monde n’a apparemment provoqué ni émeutes ni crises cardiaques, mais elle est musclée, en effet, et assez éloignée de la tradition « nostalgie tchèque + spleen des grands espaces américains ». Avec un impeccable Orchestre de la Radio Bavaroise prêté par son mentor et compatriote Mariss Jansons (qui en est le directeur musical), le jeune Nelsons cultive le contraste entre mélodie et harmonie, fait caracoler l’Allegro molto du premier mouvement et durer le Largo, pour mieux mener le Scherzo et le Finale au point d’ébullition en question. C’est tout le temps éblouissant, par moments frustrant, mais l’on tient là une version pas comme les autres, à ranger aux côtés des enregistrements classiques signés Vaclav Talich ou Karel Ancerl. En complément, Nelsons applique les mêmes principes au Heldenlied (Chant du héros), hybride entre la symphonie et le poème symphonique, dont il gomme ainsi les excès rhapsodiques. Et là encore, quel orchestre, et quelle prise de son ! 
François Lafon

Symphonie n° 9
Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise
Direction musicale : Andris Nelsons
1 CDBR Klassik 900116
1 h 04 min

mis en ligne le samedi 15 juin 2013

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