Jeudi 28 mars 2024
Napoléon est mort à Sainte Hélène, son fils Léon....
Les arrière-cours du Premier Empire racontées par la chanson
Sainte-Hélène – La légende napoléonienne

Des sons de l’époque napoléonienne, on ne retient la plupart du temps que les musiques militaires, Le Pas redoublé de la Garde impériale (qui marchait lentement), la Marche d’Austerlitz et autres roulements de tambour, autant de fanfares à la gloire de l'Empereur. Les Lunaisiens, dont on connaît le goût pour les décalages, célèbrent à leur façon le bicentenaire de la mort de Napoléon à travers un florilège de chansons d’époque plus souvent critiques qu’hagiographiques, répertoire de chansonniers, mélodies populaires, et, quand même, quelques morceaux de bravoure signés Paisiello (qui composa la Messe du Sacre) et Cherubini (qui traversa avec les honneurs tous les régimes – ou presque –, de l’Ancien jusqu’à la Restauration en passant par la Révolution). Le résultat est savoureux : ce n’est pas tant la musique qui compte, mais la période qu’elle raconte, loin des versions officielles, l’atmosphère qu’elle fait revivre, qui plus est avec les couinements d’instruments d’époque. On apprécie ainsi les inventions des paroliers, les détournements ironiques, dont Les Lunaisiens font leur miel, ou la mélancolie d’une complainte où Sabine Devieilhe, en guest star, ajoute une pointe d’émotion.
Gérard Pangon

Airs anonymes et de Pierre-Jean de Béranger, Joseph-David Bruhl, Giovanni Paisiello, Luigi Cherubini
Sabine Devieilhe (soprano)
Les Lunaisiens, Les Cuivres romantiques
Direction musicale : Arnaud Marzorati
1 CD Muso mu-044
1 h 03 min

mis en ligne le dimanche 27 juin 2021

Bookmark and Share
Contact et mentions légales.
Si vous souhaitez être informé des nouveautés de Musikzen laissez votre adresse mail
De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.