Vendredi 29 mars 2024
Modèle classique
Philippe Herreweghe recadre les trois dernières Symphonies de Mozart
 
Le même, pas pareil
Modèle aristo
George Szell et l'Orchestre de Cleveland
The Last Symphonies

Curieux triptyque que les trois dernières Symphonies de Mozart, composées en trois mois (juin-juillet-août 1788), aussi différentes qu’il est possible, mais offrant une sorte d’apothéose du genre. Pour faire bonne mesure, une tradition tenace et furieusement romantique veut que le compositeur ne les ait jamais entendues, ce qui est probablement faux. Avec son orchestre « comme à l’époque », Philippe Herreweghe tord le cou à ce romantisme, ne tombe jamais dans la mélancolie au premier degré. La 39ème est combattive, la 40ème entre chair et cuir, la « Jupiter » triomphante. Il ne regarde pas pour autant vers l’arrière comme le fait René Jacobs (Harmonia Mundi), qui lit les partitions à la lumière des opéras et s’attarde sur les détails. On peut même lui reprocher une certaine sécheresse dans le Menuetto et le Finale de la 39ème, compensée, dans les trois symphonies, par des Andantes aériens, et dans la « Jupiter » par un Finale qui court sans s’essouffler, et dessine un portique d’une extraordinaire élégance. 
François Lafon

Symphonies n° 39, 40 et 41
Orchestre des Champs-Elysées
Direction musicale : Philippe Herreweghe
2 CD Phi LPH 011
1 h 38 min

mis en ligne le lundi 10 juin 2013

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