Samedi 20 avril 2024
Les sanglots longs du Chant du cygne
Sixième volume du superbe cycle Schubert de Matthias Goerne
Schwanengesang

Sixième volume de la collection, et pas un faux pas : avec les accompagnateurs qu’il a choisis mais surtout avec Christoph Eschenbach, Matthias Goerne plonge très profond dans les abîmes schubertiens. Avec Le Chant du cygne, faux cycle ficelé et titré après la mort du compositeur, les deux partenaires ne trouvent pas un matériau aussi propice qu’avec La Belle Meunière (vol. 3) et Voyage d’hiver (bientôt en CD, donné en concert à Pleyel en mars). Le résultat n’en est que plus étonnant. On pourra trouver les pièces légères et rapides pas assez légères ni rapides. Mais tout de même, il y avait tant de choses à dire dans "Ständchen" ou "Abschied" ? Ils ont même ajouté "Herbst", un très beau lied du dernier Schubert qui n’a pas été élu pour Le Chant du cygne. Sur le second CD, Christoph Eschenbach joue la dernière Sonate pour piano de Schubert (D.960). Comme avec Goerne, il prend son temps, creuse les silences, va très loin dans l’errance désespérée. Mais tout le monde n’est pas Sviatoslav Richter, et du désespoir à l’ennui, la frontière est parfois un peu mince.
François Lafon

Le Chant du cygne - Sonate pour piano D.960
Matthias Goerne (baryton), Christoph Eschenbach (piano)
2 CD Harmonia Mundi HMC 902 139.40
1 h 51 min

mis en ligne le vendredi 1 juin 2012

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