Vendredi 26 avril 2024
Le must et l'O.M.N.I.
Liya Petrova, la clarté en ligne de mire
Beethoven – Mozart - Violin Concertos in D

Deux concertos pour violon forment ce programme, tous les deux en ré majeur, la tonalité des triomphes et des réjouissances, née, dit-on, de l’accord de la trompette naturelle. Le premier, celui de Beethoven, est l’un des musts du répertoire, enregistré des dizaines de fois ; le second, au contraire, est une sorte d’Objet Musical Non Identifié : l’authenticité de ce Concerto, considéré comme le n°7 de Mozart, et joué pour la première fois en… 1907 au moment où l’on en découvre une partition, est plutôt douteuse, même si certains passages semblent pouvoir lui être attribués. Ce couplage permet à la Bulgare Liya Petrova, dont on a déjà admiré le style (voir ici) de confirmer la variété de son talent : virtuosité purement soyeuse chez Beethoven ; virtuosité démonstrative chez Mozart (ou son sosie), en particulier dans les cadences écrites sur sa demande par le pianiste et compositeur Jean-Frédéric Neuburger. Dans un cas comme dans l’autre, son interprétation privilégie la clarté, ne cherche jamais à provoquer l’émotion ou à exagérer le raffinement. Dirigé par Jean-Jacques Kantorow, également violoniste, le Sinfonia Varsovia manifeste, comme il se doit, une attention totale pour la soliste mais ne la suit pas toujours dans ses envolées.
Gérard Pangon

Beethoven : Concerto pour violon op.61 – Mozart : Concerto pour violon K271a/271i
Liya Petrova (violon)
Sinfonia Varsovia
Direction musicale : Jean-Jacques Kantorow
1 CD Mirare MIR 552
1 h 28 min

mis en ligne le samedi 6 mars 2021

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