Mercredi 24 avril 2024
La « Romantique » de Bruckner, version ultime
Comme vous ne l’avez (presque) jamais entendue
Le même, pas pareil
Romantique avant tout
Le grand style d’Eugen Jochum
Symphonie n°4 "Romantique"
Bruckner a plusieurs fois remis ses symphonies sur le métier, ce qui provoque des querelles de musicologues. Alors, cette 4ème Symphonie laquelle est-ce ? La première mouture (1874) ou la version habituellement jouée (1878 – 1880) ? Non, cette fois, sous la direction d’Osmo Vänskä, il s’agit de la dernière (1888), qui n’est qu’un peaufinage de la précédente, mais que la plupart des chefs ont jusqu’ici considérée comme inauthentique. Le profane n’entendra pas les différences ; tout au plus aura-t-il une sensation de plus grande plénitude, qu’il attribuera à l’interprétation. Avec l’Orchestre du Minnesota (ex-de Minneapolis), type même de la phalange américaine, rutilante et sans défauts techniques, le Finlandais Vänskä joue le jeu de l’opulence (timbres riches, dynamique large) mais aussi d’une certaine transparence. Nous sommes encore loin de la nouvelle donne brucknérienne instaurée par Philippe Herreweghe avec son Orchestre des Champs-Elysées, mais loin aussi des interprétations wagnérisantes d’autrefois, qui ne manquaient pas de rappeler que Bruckner était l’autre compositeur favori d’Adolf Hitler. Généreusement interprétée comme elle l’est ici, cette 4ème Symphonie mérite en tout cas son surnom de « Romantique ».
François Lafon
Symphonie n° 4 « Romantique » (version de 1888)
Orchestre du Minnesota
Direction musicale : Osmo Vänskä
1 SACD hybride Bis 1746
1 h 03 min
mis en ligne le lundi 18 octobre 2010
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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