Mardi 16 avril 2024
La dame mène la danse
Un ''Triple'' avec un trio déséquilibré et un chef enflammé
Triple Concerto - Ouvertures

Le mal aimé des concertos de Beethoven, ou du moins le plus rare au concert et au disque, le « Triple » reste toujours une gageure : où trouver ce trio de solistes capable de s’entendre sans perdre pourtant leur personnalité ? Pour cette interprétation, Giovanni Antonini, qui avait déjà surpris avec ses enregistrements des symphonies du même compositeur, a trouvé une équipe pour le moins hétéroclite. Avec un violoniste « baroqueux », une violoncelliste éclectique et un pianiste surdoué (voir ici) plus un orchestre réduit à des dimensions vraiment chambristes, Antonini défend son « Triple » avec panache, voire de la grandeur. Inutile de chercher le lustre d’autres versions historiques (celle d'Oïstrakh-Rostropovitch-Richter avec Karajan est la plus connue) : Sol Gabetta, meilleure dans les phases lyriques que dans les moments de bravoure, est la vraie meneuse du trio, Dejan Lazic joue sa part d’une manière honnête mais très discrète et le violon de Giuliano Carmignola a du mal à exister. L’Orchestre de Chambre de Bâle joue « droit », pour ne pas dire sec, ce qui apporte une touche d’âpreté dans les trois ouvertures de la période « héroïque » de Beethoven, notamment celle du ballet Les Créatures de Prométhée, de loin la plus réussie.
Pablo Galonce

Les Créatures de Prométhée, op 43 : Ouverture - Concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre en Ut majeur op. 56
Giuliano Carmiognola (violon), Sol Gabetta (violoncelle), Dejan Lazic (piano)
Orchestre de Chambre de Bâle
Direction musicale : Giovanni Antonini
1 CD Sony Classical 8883763622
55 min

mis en ligne le lundi 7 décembre 2015

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