Vendredi 19 avril 2024
L'oublié du romantisme français
Pascal Amoyel se dévoue à la cause de Charles-Valentin Alkan
Oeuvres pour piano

« Charles-Valentin Alkan, le Berlioz du piano », disait Hans de Bulow. « Mort écrasé par sa bibliothèque », ajoute-ton communément (mais cette information n’a jamais été confirmée). On sait aussi qu’il s’est retiré très tôt de la vie publique, et qu’il a composé une Grande Sonate de trois quarts d’heure sous-titrée « Les quatre Ages », que peu de pianistes se risquent à jouer en raison de sa difficulté. Selon Pascal Amoyel, « si l’on n’est convaincu qu’à moitié par la musique d’Alkan, mieux vaut ne pas la jouer ». Dans le sillage de Bernard Ringeissen, Pierre Réach et Raymond Lewenthal, il s’y colle aujourd’hui, entourant la Sonate de petites pièces témoignant de l’éclectisme de ce cet oublié du romantisme français. De fait, son œuvre résume ledit romantisme : il y a du Mendelssohn dans la Barcarolle op. 56, du Chopin dans le Nocturne op. 22, et surtout du Liszt – qui aimait beaucoup Alkan, et pour cause - dans la Sonate. Plus personnelles sont les brèves Esquisses, et surtout la fantastique (dans tous les sens du terme) Chanson de la folle au bord de la mer, extrait des 25 Préludes dans tous les tons. Avec un toucher royal et une technique accomplie, Amoyel est bien près de nous convaincre qu’Alkan mérite une place moins discrète auprès de ses illustres confrères.
François Lafon

Nocturne op. 22 - Barcarolle op. 65 n° 6 - Chanson de la folle au bord de la mer - Grande Sonate
Pascal Amoyel (piano)
La Dolce Volta LDV 11
1 h 07 min

mis en ligne le lundi 22 avril 2013

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