Vendredi 26 avril 2024
Joseph Calleja, Maltais mais pas mal chantant
Le jeune ténor confirme son statut de valeur montante
The Maltese Tenor

"Joseph Calleja, the Maltese Tenor", affiche la pochette. La nationalité de l’artiste est bien le seul élément exotique de ce récital où l’on ne trouve que des airs connus des répertoires italien (Puccini, Verdi, Boito) et français (Bizet, Massenet, Offenbach). Cela ne veut pas dire que Joseph Calleja chante mal, ni qu’il manque de personnalité. Dès ses débuts en 2004 - un récital déjà, plus platement intitulé "Tenor Arias" -, il avait été remarqué pour son timbre clair, son aigu facile et ce petit quelque chose en plus qui fait la graine de vedette. Il a depuis évité les rôles trop lourds et montre aujourd’hui une voix plus large au vibrato moins serré, capable de passer des mélodies aériennes des Pêcheurs de perles aux élans plus musclés de Tosca ou du Bal masqué de Verdi. Comme il sacrifie la caractérisation de ses personnages à la beauté vocale, il n’évite pas toujours la monotonie. Son Hoffmann (d’Offenbach) manque d’ivresse et son Rodolfo (dans La Bohème de Puccini) est plus conquérant que charmeur. C’est l’écueil du genre, auquel Calleja échappe en général sur scène, quand il chante un rôle entier. Il est correctement soutenu par Marco Armiliato et l’Orchestre de la Suisse Romande.
François Lafon

Airs de Verdi, Puccini, Boito, Bizet, Massenet, Offenbach
Joseph Calleja (ténor), Aleksandra Kurzak (soprano)
Orchestre de la Suisse Romande
Direction musicale : Marco Armiliato
1 CD Decca 478 2720
1 h 05 min

mis en ligne le mardi 11 octobre 2011

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