Mardi 16 avril 2024
Fréquence gaie
Le flux et reflux immuables de l’onde chère à Éliane Radigue
Occam ocean 3

Le « presque rien » d’Éliane Radigue (née en 1932) repose pour l’essentiel sur sa complicité avec ses interprètes. Dans Occam river II (2013), l’espace acoustique des différents timbres qui se formalise dans le mouvement continu de l’archet sur les cordes du violon de Silvia Tarozzi et du violoncelle de Deborah Walker paraît immobile – et puis l’oreille pénètre à l’intérieur du son. S’ouvre alors dans l’entrelacs de cette « écoute partagée, une action à la limite de la conscience et de la volonté » où « nous réagissons de façon subtile à ce qui, constamment, devient » selon la formule de la violoncelliste. Rejointes par l’altiste Julia Eckhardt pour Occam delta III (2013), violoniste et violoncelliste dessinent avec encore plus de relief le flux et reflux immuable de l’onde sur la grève. La multiplicité du grave y résonne avec encore plus de plénitude – jusqu’à une délicieuse félicité.     
Franck Mallet

Radigue : Occam river II ; Occam VIII ; Occam delta III
Deborah Walker (violoncelle), Silvia Tarozzi (violon), Julia Eckhardt (alto)
1 CD S h i i i n eer 3
1 h 08 min

mis en ligne le samedi 9 octobre 2021

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