Samedi 20 avril 2024
Fil à retordre
La prometteuse fibre schubertienne du jeune Ingmar Lazar
Schubert

« Deux œuvres magistrales que j’aime par-dessus tout, mais qui sont rarement données ensemble. Pourtant, elles ont beaucoup à se dire… ». Ainsi parle le pianiste français Ingmar Lazar - vingt-quatre ans - de la Wanderer-Fantaisie et de la Sonate D.959 de Schubert, entre lesquelles il intercale dans ce récital la transcription par Liszt du lied Der Wanderer, matrice de la Wanderer-Fantaisie. Encore les deux œuvres ne donnent-elles pas à l’interprète le même fil à retordre, la Wanderer étant axée sur la virtuosité et l’exploitation du thème principal dans toutes ses variantes possibles (Liszt s'en souviendra), la Sonate laissant l’interprète seul face à une errance qui fait éclater les formes traditionnelles. Dans une atmosphère sonore spacieuse et assez réverbérée (super Audio CD), Ingmar Lazar fait preuve d’une technique à la hauteur du sujet et d’une maturité artistique qui ne demande qu’à s’épanouir encore. Il possède – et c’est ici l’essentiel – le sens du timing schubertien, où les longueurs sont divines (comme disait Schumann) et où ce sont souvent les chemins de traverse qui mènent à l’essentiel. 
François Lafon

Wanderer-Fantaisie - Der Wanderer (transcrit par Liszt) - Sonate D.959
Ingmar Lazar (piano)
1 SACD hybride Lyrinx LYR 2302
1 h 06 min

mis en ligne le samedi 16 décembre 2017

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