Jeudi 25 avril 2024
Entre Enfer et Paradis
Le Chiaroscuro Quartet poursuit son parcours accidenté
 
Le même, pas pareil
Quatuor Alban Berg, Mozart classique
Mozart - Mendelssohn

Outre qu’ils jouent sur instruments d’époque et possèdent un style que le nom qu’ils se sont choisi définit assez bien, les musiciens du Chiaroscuro Quartet (une Russe, un Espagnol, une Suédoise, une Française) ont pour particularité d’être étrangement inégaux. Leur premier enregistrement en 2011 (Mozart-Schubert) était prometteur, le deuxième en 2013 (Mozart-Beethoven) ne tenait pas les promesses en question (voir ici), tandis que celui-ci (Mozart-Mendelssohn) nous promène de l’Enfer au Paradis sans forcément passer par le Purgatoire. Prenez le Quatuor n° 15 de Mozart, le 2ème des six dédiés à Haydn, avec ses teintes sombres et son balancement permanent entre l’élégie et la mélancolie : le 1er mouvement, allegro passant de la résignation à la détermination, trouve les Chiaroscuro au bord de la désintégration, alors que l’Andante qui suit – un des plus hauts moments mozartiens – les réunit dans un ensemble idéal. Même jeu dans le premier des grands Quatuors (op. 13) de Mendelssohn (18 ans), inspiré du monumental n° 15 op. 132 de Beethoven, dont les Chiaroscuro saisissent l’ampleur et les richesses sans pourtant éviter quelques passages à vide – techniques autant qu’expressifs. Pour le meilleur et l’un peu moins bon, ils parviennent tout de même à se démaquer de leurs concurrents sur disque, ce qui est déjà un exploit.
François Lafon

Mozart : Quatuor à cordes n° 15 en ré mineur, K. 421 - Mendelssohn : Quatuor à cordes n° 2 en la mineur, op. 13
Chiaroscuro Quartet
1 CD Aparté AP092
58 min

mis en ligne le lundi 16 février 2015

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