Jeudi 25 avril 2024
Edward aux mains plombées
Une version guère convaincante d'Elgar par Daniel Barenboim
 
Le même, pas pareil
Edward
aux doigts légers
grâce à Adrian Boult
Elgar Barenboim

On n’attendait guère Daniel Barenboim dans un tel répertoire, qui est plutôt la chasse gardée des Britanniques, mais n’oublions pas que la plus brahmsienne des partitions d’Elgar fut créée par l’austro-hongrois Hans Richter qui, quelques années auparavant, avait dirigé les premières d’ouvrages de Wagner, Brahms et Bruckner, et que Barenboim, tout jeune homme, avait déjà gravé sur disque à Londres plusieurs œuvres du compositeur, dont le Concerto pour violoncelle (avec Jacqueline du Pré) et cette même 1ère Symphonie… Presque un demi-siècle plus tard, cette fois à la tête de sa Staatskapelle Berlin (il y est « chef à vie »), sa vision s’est approfondie, avec des tempi encore plus larges et, disons-le tout net, une gravité qui plombe cette musique plus revêche qu’apollinienne. Certes, le chef dispose d’une phalange remarquable – le final « Lento – Adagio » est à cet égard le mouvement le plus réussi –, mais chef et orchestre étaient autrement plus animés et convaincants dans les symphonies « de la maturité » de Bruckner, captée live également et publiées depuis en DVD. Préférons le vétéran Adrian Boult, si juvénile dans cette même 1ère Symphonie (même à 79 ans, pour Lyrita !), à moins qu’ils se ressaisissent dans une 2ème Symphonie… à paraître ?
Franck Mallet

Elgar : Symphonie n° 1
Staatskapelle Berlin
Direction musicale : Daniel Barenboim
1 CD Decca 478 9353
51 min

mis en ligne le mardi 26 juillet 2016

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