Jeudi 28 mars 2024
Dumky
Rythmes populaires et audaces chez Kodály contre un Dvorák relâché
Kodály Dvorák

Succédant à son fondateur Gidon Kremer, le violoncelliste Nicolas Altstaedt dirige depuis 2012 le Festival de Lockenhaus, situé en Autriche non loin de la frontière hongroise. Prétexte comme un autre pour y enregistrer le Duo pour violon et violoncelle de Kodály (1914), combinaison audacieuse du premier, brillant et virtuose, et du second, grave et mélancolique. Teintée de rythmes populaires, la partition aurait inspiré par cette association des deux instruments la Sonate de Ravel, huit ans plus tard. Le violoncelliste et le violoniste en accusent les jeux de timbres et la variété des couleurs pour une version hyper expressive, noble et rugueuse – même si la tension se relâche parfois dans l’Adagio central. Nettement plus connu, le quatrième Trio « Dumky » (« Rêverie ») de Dvorák (1891) en compagnie du pianiste Alexander Lonquich, privilégie la clarté des timbres comme celle des instrumentistes mais reste en deçà des exigences d’une partition en six volets : un enchevêtrement d’atmosphères bigarrées qui réclame une cohésion parfaite – à l’image de celles du Beaux Arts Trio (Philips) de Queyras, Faust et Melnikov (Harmonia Mundi) ou du Trio Wanderer (Sony et HM).  
Franck Mallet

Kodály : Duo pour violon et violoncelle, op. 7 (1914) - Dvorák : Trio pour piano n° 4, op. 90 "Dumky" ; Dumka III (1ère version)
Barnabas Kelemen (violon), Nicolas Altsaedt (violoncelle) et Alexander Lonquich (piano-
1 CD Alpha Classics Alpha 737 (dist. Outhere)
59 min

mis en ligne le lundi 20 septembre 2021

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