Mercredi 24 avril 2024
Deux états de la sensualité
Rafal Blechacz confronte Debussy et Szymanowski
Le même, pas pareil
Minérale transcendance
Avec Walter Gieseking
Debussy - Szymanowski
Arturo Benedetti Michelangeli, Alfred Cortot, Walter Gieseking, trois parrains qui ont donné au jeune Rafal Blechacz l’envie de jouer Debussy. Le résultat est assez cohérent : clarté, sensibilité aux timbres du premier, autorité, esprit classique du deuxième, impressionnisme sans excès du troisième. Les Estampes profitent particulièrement de ce cocktail. Mais Debussy selon Blechacz s’explique tout autant à travers Szymanowski, qui occupe la seconde partie de ce récital. Ce n’est pas tant l’impressionnisme de l’un contre l’expressionniste de l’autre que joue l’interprète, qu’un jeu de miroirs entre l’économie et la pléthore, entre deux formes complémentaires de sensualité aussi. De Szymanowski, il a choisi l’alpha et l’oméga : le très maîtrisé Prélude et fugue en ut dièse mineur et la Sonate de jeunesse en ut mineur, imparfaite et monumentale, renoncement et attachement mêlés à l’idéal classique. Le jeune Polonais aux Chopin très pensés mais un peu guindés profite en tout cas de ce programme pour affirmer une personnalité qui justifie l’investissement de Deutsche Grammophon sur son talent.
François Lafon
Debusy : Pour le piano; Estampes; L'Isle joyeuse - Szymanowski : Prélude et fugue en ut dièse mineur; Sonate en ut mineur
Rafal Blechacz (piano)
1 CD Deutsche Grammophon 477 9548
1 h 02 min
mis en ligne le lundi 5 mars 2012
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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