Mercredi 24 avril 2024
Des banalités pas si communes
Thomas Blondelle, un ténor qui ne manque pas d’idées
Banalités
Intituler un album carte de visite "Banalités" – fût-ce en référence au cycle de Francis Poulenc qui ouvre le programme – ne manque pas d’audace. Le jeune ténor belge Thomas Blondelle explique longuement ce choix, rappelant que jadis le mot « banal » signifiait « commun », c'est-à-dire concernant tout le monde. Ceci posé, il déroule son projet, dans lequel Satie, Rossini, Brahms, Wolf, Verdi, Strauss, Copland, Berio et … Thomas Blondelle ont leur place. Sa voix claire, à l’aigu facile, va mieux au lied ou à la mélodie française – en dépit d’une tendance à chanter « vieux style » -, qu’à la chanson italienne, mais c’est dans les chemins de traverse qu’il évolue le mieux. Son Stripsody, inspiré du numéro célèbre d’onomatopées de Cathy Berberian (Madame Berio à la ville), est plutôt réussi, et il nous donne envie d’en connaître davantage sur Celius Dougherty (1902-1986) ou Harold Fraser Simson (1872-1944). On ne sait si une star est née, mais au moins le monde lyrique compte un chanteur original de plus. Daniel Blumenthal l’accompagne à la perfection.
François Lafon
Mélodies de Francis Poulenc, Maurice Ravel, Erik Satie, Gioacchino Rossini, Joseph Haydn, Johannes Brahms, Gustav Mahler, Hugo Wolf, Richard Strauss, Thomas Blondelle, Harols Fraser-Simson, Celius Dougherty, Lord (Gerald) Berners, Aaron Copland...
ThomasBlondelle (ténor), Daniel Blumenthal (piano)
1 CD Fuga Libera FUG 591
1 h 07 min
mis en ligne le mercredi 2 mai 2012
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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