Mardi 16 avril 2024
Dense plus que danse
Un Bach plein de vagues dans un climat plutôt sombre
J.S. Bach – Concertos
Dieu sait s’ils ont été joués, ces concertos, dans tous les genres et tous les styles, avec toute sorte d’instruments, anciens ou non, des cordes lisses et d’autres râpeuses, des orchestres pléthoriques, des interprètes jazzifiants et d’autres lénifiants, bref s’y atteler aujourd’hui est un véritable défi. Dans son enregistrement des Variations Goldberg (voir ici), Frédéric Haas avait montré son goût pour les masses sonores, et logiquement, il récidive. D’un petit ensemble comme Ausonia (trois violons, un alto, un violoncelle, une contrebasse et un clavecin), on pouvait imaginer une version aérienne, avec une atmosphère presque diaphane pour laisser la part belle aux solistes, violon ou clavecin. Il n’en est rien. Ces concertos, enregistrés en climat plutôt mat, sont traités comme des partitions symphoniques animées par des vagues successives, avec une forte présence des basses et un violon solo à la voix parfois enrouée. Cette approche joue sur les articulations et pas sur les couleurs, le sombre domine, engloutit parfois la partition, et finit par donner sa cohérence à cette interprétation originale mais pas forcément convaincante.
Gérard Pangon
Concertos pour violon BWV 1041 et 1042 ; concertos pour clavecin BWV 1052 et 1053
Mira Glodeanu (violon), Frédérick Haas (clavecin)
Ausonia
Direction musicale : Frédérick Haas
1 CD Hitasura Productions HSP 001
1 h 11 min
mis en ligne le dimanche 29 mai 2016
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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