Vendredi 19 avril 2024
Brahms au-delà de l’académisme
De séduisantes berceuses de la souffrance
Le même, pas pareil
Brahms dans l'intimisme
Méditatif et déchiré
Klavierstücke op. 116 - 119
Après une longue période de treize ans, où il est obnubilé par ses lieder et ses œuvres de chambre, Brahms se remet à écrire pour le piano. Ces derniers opus, qui révèlent sa pleine maturité, sont le testament pianistique en même temps que la confidence torturée d’un homme vieillissant. Clara Schumann entend dans ces « berceuses de la souffrance », selon l’appellation de Brahms lui-même, « un trésor de chefs-d’œuvre inépuisables. » Inépuisables, l’interprétation de Philippe Cassard prouve qu’ils le sont, puisqu’après l’enregistrement différent et inspiré de Nicolas Angelich en 2007 (Virgin), il propose une interprétation personnelle qui nous conduit de manière très convaincante dans ces vingt pièces contrastées desquelles émane une douleur irénique. On est dans la cour des grands : les exigences polyphoniques et harmoniques sont honorées avec une belle technique, même si l’on a, au premier abord, l’impression d’un jeu un peu académique. Les différentes atmosphères de ces klavierstücke sont servies par une belle sonorité.
Katchi Sinna
Klavierstücke op. 116 - 119
Philippe Cassard (piano)
1CD Accord 480 341 2
mis en ligne le mardi 29 décembre 2009
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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