Vendredi 19 avril 2024
Bing bing Bach
Koen Plaetinck joue Bach au marimba
Notenbüchlein

Lorsqu’il ne figure pas dans les concerts de musiques du monde, le marimba, comme ses cousins xylophone, vibraphone et autre balafon, est souvent un habitué du métro dont les couloirs ont une résonance qui lui convient bien. Si Koen Plaetinck n’était pas un percussionniste reconnu et familier de la musique baroque, son Bach au marimba pourrait donc passer pour une gentille pochade. Mais ce Notenbüchlein, ainsi nommé par référence au Clavier-Büchlein (avec un C comme la VO de 1720) composé par Jean-Sébastien pour un usage familial, ressemble plutôt à l’invention d’un jazzman de talent fasciné par la métrique du Cantor de Leipzig. Les menuets que Plaetinck égrène – et qui ne sont pas forcément de la main de Jean-Sébastien - acquièrent ainsi une légèreté nouvelle, prennent un petit côté aérien, résolument moderne, et la réussite de cette transposition de pièces pour clavier est évidente. Celle de la première des suites pour violoncelle est moins convaincante, en particulier pour le prélude, qui émeut habituellement nos oreilles grâce au legato propre aux cordes frottées même s’il en existe, par exemple, une version pour guitare. Si, toutefois, devant le mur de Berlin, cette suite n°1 avait été interprétée par Koen Plaetinck au marimba plutôt que par Mstislav Rostropovitch au violoncelle, elle aurait sans aucun doute donné le même sentiment de liberté, mais un peu plus diaphane et un peu moins profond.
Gérard Pangon

Sonate BWV 1001 – Suite BWV 1007 – Menuets BWV Anh. 114-116 - Polonaise BWV Anh. 119 Marche BWV Anh. 124 – Musette BWV Anh. 126 – Prélude et Fugue BWV 866
Koen Plaetinck (marimba)
1 CD Fuga Libera FUG 581
55 min

mis en ligne le samedi 12 mars 2011

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