Vendredi 19 avril 2024
Avec René Jacobs, la parole est d’or
Premier enregistrement mondial d’un Pergolèse retrouvé
Septem verba a Christo

Longtemps on s’est demandé si ce Septem verba a Christo avait bien été écrit par le Signore Pergolesi. Et puis en 2009, grâce au musicologue Reinhard Fehling, en eut la quasi-certitude. « Je suis moi-même disposé à croire (…) que cet oratorio a été correctement attribué à Pergolèse, » affirme aujourd’hui René Jacobs dans le livret qui accompagne ce premier enregistrement mondial, où il s’extasie à juste titre sur la structure de l’œuvre. Alors que le célèbre Stabat mater marque par son côté émotif (d’autant plus que Pergolèse le composa deux mois avant sa mort), ces Sept paroles du Christ frappent par leur construction. Elles ressemblent à une succession de petites cantates où le Christ (une basse six fois sur sept) dialogue avec l’âme d’un croyant (soprano, alto ou ténor), tandis que le climat est donné par l’orchestration qui met en valeur des instruments assez inhabituels à cette place, basson, cor, trompette, harpe, suivant que l‘on passe de l’humilité à la majesté, du triomphe à douleur. L’interprétation, absolument magnifique, suggère subtilement toutes ces nuances, invite à la ferveur, quoique l’usage intensif de la reprise finisse par produire un léger effet de lassitude.
Gérard Pangon

Septem verba a Christo in cruce moriente prolata
Sophie Karthäuser (soprano), Christophe Dumaux (contre-ténor), Julien Behr (ténor), Konstantin Wolff (basse)
Akademie für alte Musik Berlin
Direction musicale : René Jacobs
1 CD Harmonia mundi HMC 902155
1 h 20 min

mis en ligne le samedi 30 mars 2013

Bookmark and Share
Contact et mentions légales.
Si vous souhaitez être informé des nouveautés de Musikzen laissez votre adresse mail
De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.