Jeudi 28 mars 2024
Adieux à Salzbourg
L’ultime concert d’un chef nommé Dietrich Fischer-Dieskau
Adagio et fugue KV 546 - Concerto pour piano et orchestre n° 18 - Symphonies n° 30 et 32

« Viendrez-vous m’écouter diriger Brahms ? » demande un jour Dietrich Fischer-Dieskau à Otto Klemperer. « Désolé, ce soir-là, je chante Le Voyage d’hiver ». L’anecdote n’est pas confirmée, mais donne une idée de la réputation de l’illustre baryton en tant que chef d’orchestre. Lors du festival de Salzbourg 2006, quatorze ans après avoir arrêté de chanter, celui-ci monte pour la dernière fois au pupitre pour une « Mozart-matinee » dans le cadre intime du Mozarteum. Il commence par le très sérieux Adagio et fugue en ut mineur, somptueux hommage à Bach qu’il dirige lent et lourd, et termine mieux avec deux symphonies « salzbourgeoises : la 30ème – première grande incursion du compositeur dans le style galant – et la courte et brillante 32ème. Mais c’est comme accompagnateur du pianiste russe Konstantin Lifschitz qu’il donne son meilleur, dans un superbe 18ème Concerto où l’orchestre, fin et nuancé, relance et tempère en même temps le jeu fougueux du soliste. 
François Lafon

Adagio et fugue KV 546 - Concerto pour piano et orchestre n° 18 - Symphonies n° 30 et 32
Konstantin Lifschitz (piano)
Orchestre du Mozarteum de Salzbourg
Direction musicale : Dietrich Fischer-Dieskau
1 CD Orfeo C 844121 B
1 h 09 min

mis en ligne le dimanche 17 février 2013

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