Vendredi 29 mars 2024
Vaillance versus nuance
Un Mozart plus énergique que poétique
 
Le même, pas pareil
Nuance
versus vaillance
Natalie Dessay
Mozart – Concertante - Aleksandra Kurzak

Grands airs de Mozart pour grandes émotions : L’Air de la Reine de la nuit pour attraper l’auditeur puis la déclaration d’amour de Sifare pour Aspasia dans Mitridate, re di Ponto pour mettre un peu de rondeur (accompagnement de cor aidant), puis La Clémence, puis CosiAleksandra Kurzak déroule vaillamment son Mozart dans un programme ad hoc, avec une belle énergie. Soprano polyvalente, habituée au succès dans l’opéra italien, elle possède la vigueur, seulement elle n’a pas toujours la couleur qu’on attend dans le Mozart fragile et sensible. Son timbre est mordant mais pas trop chaleureux, par exemple dans le célèbre Ruhe sanft, mein holdes Leben, issu de Zaïde, elle donne de la voix alors qu’on espère de la nuance pour faire ressentir la douceur du rêve amoureux. Quant à l’orchestre il force un peu le trait, comme s’il accompagnait Rosine du Barbier de Séville ou Gilda de Rigoletto. En revanche, dans la Symphonie concertante pour violon et alto qui complète le programme, le Morphing Chamber Orchestra se montre à son avantage avec une sonorité pleine des solistes, Yuuki Wong au violon et Tomasz Wabnic à l’alto.
Gérard Pangon

Der Zauberflöte : Der Hölle Rache… ; Mitridate, re di Ponto : Lungi da te, moi bene ; La Clemenza di Tito : Ecco il punto… ; Zaïde : Ruhe sanft, mein holdes Leben ; Cosi fan tutte : Ei parte… Per pieta ; Die Entführung aus dem Serail : Welcher Kummer… ; Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre
Aleksandra Kurzak (soprano), Yuuki Wong (violon), Tomasz Wabnic (alto)
Direction musicale : Tomasz Wabnic
1 CD Aparté AP265
1 h 15 min

mis en ligne le mardi 2 novembre 2021

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