Vendredi 19 avril 2024
Un son râpeux et profond
Le Schubert à part du Cuarteto Casals
 
Le même, pas pareil
Le Schubert viennois du Quatuor Melos
Quatuors à cordes D.87 et D.887

Deux Quatuors, l’un de jeunesse, l’autre d’extrême maturité (le dernier, en fait), portant des numéros de catalogue parallèles de D.87 et D.887 (les numérologues apprécieront) : pour son premier enregistrement schubertien, le Cuarteto Casals continue à ne rien faire comme les autres. Dans le « petit » Mi bémol majeur, les quatre Madrilènes imposent un son particulier, à la fois râpeux et profond. Encore une de leurs spécificités, et qui ne tient pas qu’aux archets, historiques ou non, qu’ils utilisent selon les répertoires, allant de Boccherini à Kurtag pour ne citer que leurs derniers enregistrements. Cette signature schubertienne, ils la peaufinent et la modulent dans le « grand » Sol majeur, un des chefs-d’œuvre les plus abyssaux du compositeur, trompeur par sa tonalité heureuse et ses passages motoriques. Pas grand-chose de viennois dans cette interprétation, ce qu’on reprochera sûrement aux Casals, qui préfèrent replacer Schubert dans son ascendance et sa descendance, de Boccherini à Kurtag justement. Cette approche à part fait en tout cas évoluer la discographie et appelle une suite.
François Lafon

Quatuors à cordes D.87 et D.887
Cuarteto Casals
1 CD Harmonia Mundi HMC 902 121
1 h 12 min

mis en ligne le jeudi 20 septembre 2012

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