Samedi 27 avril 2024
Quand l’art cache l’art
Amandine Savary - Vineta Sareika, un duo mozartien à l'équilibre
Sonates pour piano et violon

Pour un oui ou pour un non, écrivait Nathalie Sarraute. C’est le danger avec Mozart, dans les œuvres qui semblent trop facilement aller de soi. En ouvrant leur récital avec la « petite » Sonate K. 376, Vineta Sareika et Amandine Savary trouvent d’emblée l’équilibre voulu. Le jeu volontaire sans être intrusif de la première (qui n’est autre que le premier violon du Quatuor Artemis dans sa nouvelle formation – voir ici) et celui, plus « chat et souris » de la seconde mènent à bien la K. 379, d’une autre envergure avec son magnifique Adagio comme improvisé. Coup de maître enfin avec la « grande » la majeur (K. 526), contemporaine de la Petite Musique de nuit et de Don Giovanni (1787), où la Lettonne et la Française jouent à plein de cet équilibre d’autant plus périlleux que le Steinway d’Amandine Savary pourrait écraser cette Sonate (pour pianoforte et violon) comme elle aurait pu déstabiliser les deux précédentes (à l’origine pour clavecin avec violon). Et pourtant l’on n’est pas très loin, dans cette K. 526, de « l’art qui cache l’art » atteint par le duo de référence Arthur Grumiaux/Clara Haskil.
François Lafon 

Sonates pour piano et violon N° 24, K. 376; N° 27, K. 379; N° 35, K. 526
Amandine Savary (piano), Vineta Sareika (violon)
1 CD Muso mu.041
1 h 05 min

mis en ligne le samedi 28 novembre 2020

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