Vendredi 29 mars 2024
Parlez-vous le Tchaïkovski ?
Andris Nelsons dans les montagnes russes de la Quatrième symphonie
Francesca da Rimini - Symphonie n° 4

Le Symphonique de Birmingham n’a pas manqué de flair à l’heure de choisir ses chefs. Il y a quelques décennies c’était un certain Simon Rattle qui, à peine sorti du berceau, prenait les commandes de l’orchestre. Aujourd’hui c’est un Letton, à peine plus âgé, qui depuis son arrivée est en train de s’affirmer comme l’un des chefs les plus prometteurs de demain. Andris Nelsons est d’autant plus remarquable qu’il ne fait rien pour se faire remarquer : jamais démonstratif, jamais excessif, il sait pourtant donner à l’orchestre une patte très personnelle. Enregistrée sur le vif, cette Quatrième symphonie de Tchaïkovski n’a rien à envier aux grandes versions. Du glaçant motif du destin qui ouvre la symphonie dans les cuivres à la dangereuse coda, impossible de prendre en défaut le Symphonique de Birmingham. Dans ces montagnes russes, Nelsons sait donner l’impulsion juste pour faire monter la tension et mieux la relâcher ensuite, de rendre expressifs les thèmes sans s’épancher en sentimentalismes, bref, de « parler » dans le style de Tchaïkovski avec un naturel qui se fait de plus en plus rare. D’une manière assez éloquente même pour qu’on oublie dans Francesca da Rimini les longueurs et les redites pour ne retenir que la flamme romantique.
Pablo Galonce

Francesca da Rimini - Symphonie n° 4
City of Birmingham Symphony Orchestra
Direction musicale : Andris Nelsons
1 CD Orfeo
1 h 03 min

mis en ligne le lundi 16 janvier 2012

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