Vendredi 29 mars 2024
Lever de rideau
Maxim Emelyanychev en maître des horloges mozartiennes
The Symphonies, the beginning and the end

Au pupitre comme aux claviers, baroqueux (Theodora de Handel - voir ici) comme romantique (des Beethoven et des Schubert sur les chapeaux de roues – voir là), Maxim Emelyanychev est un surdoué. Pour inaugurer chez Aparté rien moins qu’une intégrale des Symphonies de Mozart avec son ensemble Il Pomo d’Oro, il prend le problème par les deux extrémités, confrontant la modeste Symphonie n° 1 K.16 et l’ultime et grandiose Symphonie n° 41 « Jupiter » K. 551. Une façon d’exposer sa méthode, comme si la première nous installait devant une scène de théâtre où comédie et tragédie allaient se jouer jusqu’au rideau final. Une façon aussi de justifier le feu d’artifice jupitérien, maîtrisé et savamment organisé sous ses aspects que l’on dirait improvisés. Entre ces deux pôles symphoniques, comme pour varier les péripéties et s’autoriser une plus large marge de manœuvre (procédé souvent utilisé au disque), il intercale (il le fera pour chaque volume) une pièce extérieure au corpus des Symphonies, commençant ici par le 23ème Concerto pour piano et orchestre qu’il dirige du clavier (copie d’un Conrad Graf par le facteur Chris Maene). Feu d’artifice encore que cette face joyeuse (l’intimidant n° 24, son contemporain, en sera la face sombre) d’un dramma giocoso dont on attend la suite avec impatience. 
François Lafon

Symphonie n° 1 K. 16 - Concerto pour piano et orchestre n° 23 K. 488 - Symphonie n° 41 "Jupiter" K. 551
Maxim Emelyanychev (pianoforte)
Il Pomo d'Oro
Direction musicale : Maxim Emelyanychev (direction)
1 CD Aparté AP 307
1 h 18 min

mis en ligne le mercredi 8 février 2023

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