Mercredi 17 avril 2024
Ferveur diaphane
Au cœur de L'Allemagne luthérienne avec Vox Luminis et Clematis
Andreas Hammerschmidt – Ach Jesus stirbt

On appelait Andreas Hammerschmidt L'Orphée de Zittau, du nom de la ville de Saxe où il fut organiste jusqu’à sa mort en 1671 à l’âge de soixante ans. Il était donc révéré en son temps, ce qui n’est guère le cas aujourd’hui où, parmi les compositeurs luthériens, Heinrich Schütz, qui est mort un an après lui et qu’on a surnommé Le Monteverdi allemand, est le plus connu, ne serait-ce que parce qu’il est considéré comme le père spirituel de Jean Sébastien Bach. Cet album est ainsi le bienvenu, qui montre le talent d’Andreas Hammerschmidt à travers un programme de pièces sacrées judicieusement constitué, qui mène de la mort du Christ à son Ascension. Fort de l’influence d‘Heinrich Schütz, qui se forma à Venise avec Giovanni Gabrieli, Andreas Hammerschmidt pratique aussi bien le madrigal que le motet autrement dit passe d’une élégie à l’expressivité affirmée à une polyphonie recueillie où prime la pureté des voix. Vox Luminis en révèle magnifiquement tous les aspects, dans une interprétation délicate, peut-être plus diaphane qu’à l’ordinaire, où la cohérence des chanteurs est exemplaire. Bien soutenus par l’Ensemble Clematis, ils déroulent une succession de pièces sans morceau de bravoure, mais avec une ferveur de chaque instant.
Gérard Pangon
 

Andreas Hammerschmidt : Quinze pièces sacrées
Vox Luminis, Clematis
Direction musicale : Lionel Meunier
1 CD Ricercar RIC 418 (Outhere)
1 h 10 min

mis en ligne le samedi 31 octobre 2020

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