Samedi 20 avril 2024
Exotique et classique
Gaëlle Solal rend un bel hommage au Brésilien Heitor Villa-Lobos
Tuhu

Ne vous fiez pas à la pochette. A voir Gaëlle Solal cambrée sur sa guitare, cheveux au vent et regard vers le ciel, on s’attend à du folklore un peu secoué, du flamenco plein pot ou des musiques de carnaval propres à illustrer Tintin et les Picaros. Il n’en est rien. Placé sous le signe du Brésil, son récital dégage au contraire douceur et poésie. Et le titre, Tuhu, n’est autre que le surnom donné par sa mère à Heitor Villa-Lobos, autour duquel est construit ce programme. Avant d’enchaîner des compositions du plus célèbre des Brésiliens et des pièces de ceux qui ont subi son influence, Gaëlle Solal commence par un hommage à Roland Dyens, arrangeur, compositeur, professeur et grand interprète de Villa-Lobos. C’est ainsi qu’elle donne le ton : un jeu ample, délié, pudique parfois jusqu’au secret, mais capable aussi de vivacité. Dans un répertoire à la fois exotique et classique, elle enchaîne joliment les titres et trouve le bon équilibre entre le rythme et la mélodie avec un toucher des plus délicats.
Gérard Pangon

Roland Dyens : Tuhu ; Saudade n°3 – Pixinguinha : Carinhoso – Heitor Villa-Lobos : Chôros n°1 ; Mazurk-Chôro ; Tristorosa ; Prélude  n°2 ; Modinha ; Schottish-Chôro ; Prélude n°3 – Guinga : Constance – Ernesto Nazareth : Brejeiro – Antonio Carlos Jobim : Chora Coração – Roberto Gismonti : Agua e Vinho – Anibal A. Sardinha – Garoto : Lamentos do Morro
Gaëlle Solal (guitare)
1 CD Eudora EUD-SACD-2003
59 min

mis en ligne le dimanche 17 janvier 2021

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