Jeudi 28 mars 2024
En couleur et en douceur
Buxtehude et Schütz sublimés par Correspondances
Septem Verba & Membra Jesu Nostri – Buxtehude – Schütz – Dijkman

En 1680, Dietrich Buxtehude est organiste à Lübeck et son ami Gustav Düben, maître de chapelle à la cour de Suède. C’est à lui qu’il envoie Membra Jesu nostri, une sorte de Passion hors liturgie en sept méditations sur le corps crucifié de Jésus. Buxtehude ne transmet que des tablatures ; Düben complète comme il l’entend. C’est cette partition-là que Sébastien Daucé est allé chercher, avec des parties pour alto et une basse continue probablement dues au Suédois. L’Ensemble Correspondances entre dans ces cantates à pas feutrés, comme s’il était intimidé d’aborder cette musique contemplative, et il les magnifie avec une rare délicatesse. Petit nombre de chanteurs, voix splendides, accompagnement en dentelle, tout accentue le caractère intérieur de cette musique, interprétée en couleur et en douceur. Après Buxtehude, le programme continue avec Heinrich Schütz dont Les sept Paroles sont chantées avec le même raffinement et la même limpidité sans perdre en densité ni en ferveur. Enfin, le Lamento de Lüdert Dijkman, compositeur suédois contemporain de Düben, une musique funèbre écrite en 1685 pour la mort en bas âge de deux princes suédois, termine ce superbe recueillement musical dont on ne se lasse pas.  
Gérard Pangon
 

Buxtehude : Membra Jesu Nostri ; Klag-Lied : Muss der Tod denn auch entbinden ; Mit Fried und Freud ich fahr dahin ; Herzlich lib hab ich dich, o Herr – Schütz : Erbarm dich mein, o Herre Gott ; Da Jesus an dem Kreuz stund – Dijkman : Lamentum eller En Sorge-Music
Correspondances
Direction musicale : Sébastien Daucé
2 CD Harmonia Mundi HMM 902350.1
1 h 27 min

mis en ligne le jeudi 15 avril 2021

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