Mardi 23 avril 2024
Droite ligne et méandres
Pierre Hantaï dans son univers, de la rigueur à la fantaisie
Pierre Hantaï – Händel – Scarlatti

Décidément les rencontres entre Georg Friedrich Haendel et Domenico Scarlatti inspirent les clavecinistes. Après Cristiano Gaudio (voir ici), voici Pierre Hantaï qui passe de l’un à l’autre avec deux Suites du premier et sept sonates du second. Familier de l’un comme de l’autre (voir ), il offre ici un nouveau bijou où ses phrasés et sa manière d’aérer les partitions font merveille. Après un début en majesté avec un clavecin « orchestral » dans sa transposition de l’Ouverture d’Il pastor fido, d’abord solennelle puis dansante, il poursuit sur un mode plus intimiste avec la Suite en ré mineur du même Haendel. C’est ainsi qu’il fait sentir le côté raisonnable du Saxon qui suit impeccablement sa route en déroulant ses imparables mélodies. Chez Domenico Scarlatti, Pierre Hantaï met en évidence la fantaisie et l’espièglerie, sans jamais confondre vitesse et précipitation : la Sonate K 147, qui enchaîne derrière Haendel, bondit comme une improvisation avec son rythme parfois effréné et ses enchevêtrements, la Sonate K 443 s’ouvre de manière fantasque, et la Sonate K 16 clôt cet album dans une cavalcade endiablée, comme à la poursuite d’une chimère.
Gérard Pangon

Haendel : Ouverture d’Il pastor fido ; Suite en ré mineur ; Suite n°5 en mi majeur – D. Scarlatti : Sonates K. 147, 24, 429, 443, 12, 546, 16
Pierre Hantaï (clavecin)
1 CD Mirare MIR560
1 h 09 min

mis en ligne le mercredi 22 décembre 2021

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