Jeudi 25 avril 2024
Arrau appassionata
En concert, Arrau n’est pas moins en adéquation avec Beethoven
Claudio Arrau, The Unreleased Beethoven recital 1959

Certes le Beethoven d’Arrau n’est pas un inconnu des discophiles, entre les premières prises RCA des années 40 et la somme pour Philips, entre 1962 et 1990 (deux intégrales des Sonates, deux fois les 5 Concertos, etc.) sans oublier de nouveau les Sonates et les 5 Concertos au cours des années 1950 pour EMI… Tout à la fois métaphysique et d’une noblesse sans pareille, « son » Beethoven au fil des décennies apparaît encore plus massif, plus profond. À 56 ans, sur la scène de la Hochschule für Musik de Berlin, son récital du 12 mars 1959 affiche trois des plus célèbres sonates… que capte la radio de Berlin-Brandebourg : une archive « officialisée » pour la première fois par un label… jusque-là plutôt spécialisé dans le report de concerts de jazzmen. Plus flamboyante, plus espiègle aussi que la version captée en studio quelque vingt-cinq ans plus tard (Philips), sa version de la sonate Les Adieux fascine par la spontanéité qui la porte et la submerge. Ô combien foudroyant dans l’Allegro assai de l’Appasionata qui concluait ce concert, son jeu survolté épouse l’une des partitions les plus furieuses de son auteur, égale à l’intensité déployée dans la 31ème Sonate, qui demeure un modèle d’interprétation beethovénienne ici en concert… comme dans ses différentes versions en studio.    
Franck Mallet

Beethoven : Sonates n° 26 "Les Adieux" op. 81a, n° 31 op. 110 et n° 23 "Appassionata" op. 57
Claudio Arrau (piano)
1 CD The Lost Recordings TLR-2103039 (dist. Sony Music)
1 h 03 min

mis en ligne le samedi 27 novembre 2021

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