Vendredi 29 mars 2024
Apothéoses de la danse
Une belle carte de visite pour Philippe Jordan et l’Orchestre de l’Opéra
 
Le même, pas pareil
Le Sacre au cordeau selon Pierre Boulez
Debussy - Stravinsky - Ravel

L’Orchestre de l’Opéra de Paris en concert à l’Opéra Bastille, pour une apothéose de la danse à l’Opéra de Paris. En couverture : Le Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy selon Nijinsky, comme un emblème de la modernité lancée par les Ballets Russes. Philippe Jordan, directeur musical de la maison, le dirige pas trop vite, d’une baguette légère, comme pour laisser l’orchestre se déployer : quels bois, quelles cordes ! Il reprend la main avec un Sacre du printemps réglé au millimètre, le plus précis, le plus raffiné depuis Pierre Boulez, sans pour autant être boulézien dans l’esprit. On pense plutôt à Ernest Ansermet devant ce déploiement de forces en même temps éclatantes et hédonistes, où l’harmonie se couvre de gloire. En bis (le disque omet des Nuits d’été de Berlioz hors de propos, avec Waltraud Meier), un Boléro de Ravel de luxe, apparemment tout en souplesse, en réalité inexorable, et achevant de prouver que cet orchestre de fosse peut rivaliser avec les grandes phalanges internationales. Trop belle la mariée, diront certains, trop bien élevée. N’empêche, Jordan et son orchestre ont un style, ce qui, dans ces musiques-là, n’est pas si fréquent.
François Lafon

Debussy : Prélude à l'après-midi d'un faune - Stravinsky : Le Sacre du printemps - Ravel : Boléro
Orchestre de l'Opéra National de Paris
Direction musicale : Philippe Jordan
1 CD Naïve V5332
57 min

mis en ligne le jeudi 6 juin 2013

Bookmark and Share
Contact et mentions légales.
Si vous souhaitez être informé des nouveautés de Musikzen laissez votre adresse mail
De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.