Lundi 2 décembre 2024
Beauté des chants liturgiques de Géorgie
L'Ensemble Irini plonge avec rigueur dans les mystères du sacré
Printemps sacré

On le sait depuis quelques temps déjà : l’Ensemble Irini cultive l’ésotérisme musical (voir ici). Dans les textes de présentation, sa directrice musicale, Lila Hajosi, contribue aux mystères, livre ses réflexions philosophiques et manipule allègrement les concepts : le rapprochement de l’univers d’Heinrich Isaac, compositeur de la fin du XVème siècle, franco-flamand établi à Florence, et de chants mortuaires de la liturgie géorgienne « se construit plus profondément dans la notion même d’écriture polyphonique, dans la dimension verticale de la construction sonore et son rapport à l’horizontalité. » Dieu merci, ces prémisses d’une thèse de musicologie-philosophie-historique n’occultent pas la fascinante interprétation de l’Ensemble Irini. Formé de neuf chanteurs sans soprano, il privilégie les couleurs sombres, seules deux mezzo apportent un rai de lumière, dans cette superposition des voix qui, souvent, dessinent a cappella une atmosphère plus qu’une mélodie. D’emblée, une motet d’Heinrich Isaac définit la quête de la pureté et du sacré, et donne le ton de cet album exigeant, mais passionnant où l’on découvre les beautés des chants liturgiques de Géorgie, interprétés avec une rigueur qui tend vers la perfection.
Gérard Pangon

Heinrich Isaac : Tota pulchra es ; Anima mea ; Quis dabit capiti meo acquam ? ;Virgo prudentissima ; Innsbruck, ich muss dich lassen – Huit chants liturgiques géorgiens
Ensemble Irini
Direction musicale : Lila Hajosi
1 CD Psalmus PSAL 047
53 min

mis en ligne le dimanche 3 novembre 2024

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