Jeudi 2 mai 2024
Eclats et ombres
Liya Petrova passe de la lumière de Walton à la densité de Respighi
Walton - Violin Concerto Respighi - Violin Sonata

Associer le concerto de Walton (1938) et la sonate de Respighi (1917) c’est sans doute inédit, mais le couple est mal assorti. L’interview qui sert de texte de présentation est avare en détails sur la genèse des deux œuvres. Il n’est pas inutile pourtant de rappeler que William Walton (1902 - 1983) a écrit la sienne en pensant à Jascha Heifetz : avec son alternance de moments lyriques et d'explosions rythmiques, la partie soliste est d’une difficulté extrême mais « payante », ce qui explique que le concerto soit bien représenté qu disque (contrairement à ce qui est dit dans l’interview), et de Heifetz lui-même à Tasmin Little (Chandos) en passant par Joshua Bell (Decca), Ida Haendel (Warner) ou Nigel Kennedy (idem) les bonnes versions ne manquent pas. Liya Petrova s’en tire avec brio, rayonnant dans les moments plus chantants pour souligner le côté plus solaire de l’œuvre. Après cet éclat de lumière, pas facile d’enchaîner sur la dense sonate d’Ottorino Respighi (1879 - 1936), le côté nocturne du disque : longue et complexe (elle se termine avec une passacaille, comme la Quatrième symphonie de Brahms), elle ne se livre pas facilement, mais la complicité de la violoniste avec Adam Laloum, au jeu superbe, est beaucoup dans la sensation de plénitude qui se dégage de cette interprétation. 
Pablo Galonce 

Walgton : Concerto pour violon op. 30 - Respighi : Sonate pour violon en si mineur
Liya Petrova (violon), Adam Laloux (piano)
Royal Philharmonic Orchestra
Direction musicale : Duncan Ward
1 CD Mirare MIR670
1 h

mis en ligne le dimanche 2 juillet 2023

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