Vendredi 26 avril 2024
De la difficulté de chanter Strauss
Anne Schwanewilms dans un répertoire qui ne pardonne rien
Quatre derniers Lieder

Anne Schwanewilms est belle, allemande, bonne comédienne, et possède la Strauss touch : attaques en douceur, phrasés larges, sens de la « conversation en musique ». Sa Maréchale du Chevalier à la rose est réclamée partout. La voici dans les Quatre derniers Lieder, qu’elle a déjà enregistrés en Angleterre, cette fois avec le très straussien Orchestre du Gürzenich de Cologne dirigé par son Generalmusikdirector Markus Stenz. Elle y est vocalement satisfaisante et dramatiquement juste, en cela qu’à la différence de nombre de ses consoeurs, elle ne chante pas les quatre poèmes de la même manière. Stenz la soutient efficacement et tire de son orchestre des sonorités fines et capiteuses à la fois. Et pourtant, il lui manque quelque chose, - une émotion peut-être, un dépassement de soi, le don de faire vivre un texte – pour égaler les  grandes. Cela se vérifie dans les scènes finales d’Arabella et de Capriccio, deux rôles en or, qu’Anne Schwanewilms chante bien, mais avec une certaine réserve (froideur de l’enregistrement de studio ?). On se serait passé, pour finir, d’un trio du 3ème acte du Chevalier à la rose platement mis en place. 
François Lafon

Quatre derniers Lieder - Extraits d'Arabella, Capriccio, Le Chevalier à la rose
Anne Schwanewilms, (soprano), Jutta Böhnert (soprano), Regina Richter (mezzo-soprano)
Orchestre du Gürzenich de Cologne
Direction musicale : Markus Stenz
1 CD Orfeo C 858 121 A
52 min

mis en ligne le mardi 6 novembre 2012

Bookmark and Share
Contact et mentions légales.
Si vous souhaitez être informé des nouveautés de Musikzen laissez votre adresse mail
De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.