Jeudi 2 mai 2024
Ange et démon
Guillaume Vincent à la recherche des faces cachées de Liszt
Black Liszt

Sept ans après Rachmaninov – les Préludes, son premier récital chez Naïve (voir ici) – Guillaume Vincent s’attaque à Liszt. Une attaque tout en souplesse, le pianiste ne prenant pas davantage prétexte de difficultés techniques de cet autre compositeur-interprète pour en faire un cheval de bataille. C’est le Liszt « ange et démon » qui l’a tenté – d’où le jeu de mots du titre -, un assemblage de pièces composées dans le sillage du regretté Chopin (mort en 1849). Le virtuose y est (Polonaises, Mazurka brillante), le rêveur aussi (Nocturnes, Berceuse), l’inspirateur enfin, Vincent indiquant dans l’interview de pochette qu’il trouve les Ballades très… wagnériennes. Il s’attache partout – et il a là du grain à moudre – à faire ressortir le caractère prospectif de ces œuvres, expérimentations techniques et gestion du temps mêlées. Il ajoute que parmi les grands lisztiens, c’est Georges Cziffra qui pour lui a le mieux incarné cette musique. Il ne l’imite pas, loin de là, et pourtant il retrouve à sa manière l’électricité qui se dégageait de son jeu. C’est dire que l’on ne s’ennuie pas à écouter son récital.
François Lafon

Mazurka brillante ; Polonaises n° 1 et 2 ; Trois Nocturnes ; Ballades n° 1 et 2 ; Berceuse
Guillaume Vincent (piano)
1 CD Naïve V5450
1 h 13 min

mis en ligne le dimanche 5 janvier 2020

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