Jeudi 28 mars 2024
Variations, inventions
Alessandrini transforme en concertos des variations de Bach
Bach - Variations on variations

Bach se prête aux transcriptions, il en faisait lui-même à partir de ses propres œuvres ou en empruntant à d’autres. Rinaldo Alessandrini se défie en jouant au Bach empruntant à lui-même :  transposer certes, adapter, arranger, aussi, et recréer, enfin, en s’imposant des contraintes. Ici, en prenant comme matière des pièces elles-mêmes à variations : les Goldberg, naturellement, mais aussi la Passacaille BWV 582, l’Aria Variata BWV 989 et la Canzona BWV 588. Le passage de l’instrument soliste à la formation de chambre pour quatre instruments permet d’amplifier le contrepoint, d’en rendre visible (parfois trop) les voix restées dans l’ombre, d’approfondir plus encore l’architecture harmonique de ces pièces, tandis que l’enrichissement des timbres accroît la palette expressive des partitions de Bach. Alors, de celles écrites par Alessandrini, naissent des sonates de chambres nouvelles, émancipées de leurs parents, interprétées avec un amour tout aussi parental. Si Alessandrini et le Concerto Italiano peinent à éviter le côté répétitif de la longue Passacaille, l’application de cette méthode aux Variations Goldberg crée une autre atmosphère, certes, mais se transforme en un exercice tout aussi inventif que la partition pour clavier. 
Albéric Lagier

Passacaille BWV 582, Aria Variata, BWV 989, Canzona BWV 588, Variations Goldberg BWV 988
Concerto Italiano
Direction musicale : Rinaldo Alessandrini
1 CD Naïve
1 h 08 min

mis en ligne le jeudi 26 octobre 2017

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