Mercredi 24 avril 2024
Un Sibelius à moitié plein (ou à moitié vide)
Une Première symphonie réussie, mais une Sixième sans mystères
Sibelius - Symphonies 1 & 6
Ce CD semble être le deuxième volet d’une énième intégrale des symphonies de Sibelius. Il vient après les symphonies n°2 et n°7, qui ne nous sont pas parvenues. Les symphonies n°1 (1899-1900) et n°6 (1923) sont aussi différentes que possible, l’une relevant d’un romantisme légendaire, assez rude, l’autre évitant apparemment tout excès : la plus secrète des sept. Le chef danois Thomas Sondergärd tient l’une et l’autre bien en main. La Première se déploie avec puissance mais sans brutalité, et l’orchestration par couches sonores de son premier mouvement est bien mise en valeur. La Sixième évolue dans un climat de grande clarté, de grande sérénité, particulièrement sensible lors de l’intervention des bois. Le premier mouvement ne traîne pas, ce dont on se félicite, et le seul épisode dramatique de l’ouvrage, dans le finale, reçoit tout son dû. Ce qu’on regrette, spécialement dans cette Sixième, c’est le manque de pointu des cordes, peu avant la conclusion du premier mouvement ou encore dans le dernier épisode du finale. Là, les cordes doivent se montrer à la fois amples et incisives, or elles ne sont ni l’un ni l’autre. Manquent dans la Sixième aussi bien le mystère que la sauvagerie latente. Pour la Première, on a là une version tout à fait acceptable, alors que pour la difficile Sixième, on ne peut que penser aux grandes réussites d’antan, en particulier aux plus anciennes : Beecham 1947, Rosbaud 1952 - mais oui, lui aussi, - Karajan 1965.
Marc Vignal
Symphonies n°1 opus 39 et n°6 opus 104
Orchestre national de la BBC du Pays de Galles
Direction musicale : Thomas Sondergärd
1 CD Linn CRD 502
1 h 06 min
mis en ligne le mercredi 16 août 2017
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De A comme Albéniz à Z comme Zimerman,
deux ou trois choses et quelques CD pour connaître.
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